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Par Epy, le 19 mars 2017
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Les plus anciens internautes se souviendront des premières recherches qu’ils ont faites sur internet grâce à des sites comme Altavista, Yahoo et Lycos. Chacun ayant sa préférence, certains n’ayant pas de fidélité particulière envers un moteur et multipliant les recherches sur les 3 gros sites pour trouver la meilleure réponse à leur question.

C’était une époque où chaque moteur de recherche devait se battre avec les autres pour renvoyer les meilleurs résultats en fonction de la question posée. Questions souvent posées en langage robot avec des juxtapositions de mots sans pronoms « voiture occasion région PACA » ou « voyage humains Mars planète » par exemple, sans oublier « sexy » évidemment. Les requêtes étaient parfois agrémentées d’un signe + ou -, de mots clés comme AND ou de guillemets pour forcer l’utilisation d’un mot ou d’une expression.

L’expérience de formulation permettait de trouver de plus en plus rapidement ce que nous souhaitions, les moteurs de recherches devenant aussi de plus en plus précis et efficaces.

Tout cela était avant l’arrivée très rapide de Google, son efficacité à trouver dès les premiers résultats et quasiment à chaque fois le site souhaité l’a rapidement placé en tête du peloton de ces moteurs. Tout le monde s’est mis à ne jurer que par Google, c’était le meilleur. Évidemment, les bons résultats de Google venaient aussi du fait qu’il avait bien plus de visiteurs et pouvait donc recouper les requêtes pour amener vers le site le plus cliqué au final.

Altavista n’est plus de ce monde virtuel, Lycos tente de revenir.

« Google est ton ami ! »

Cette phrase, nous sommes nombreux à l’avoir lue, entendue et même écrite. Puisque Google était celui qui donnait les meilleurs résultats pourquoi s’embêter à aller voir ailleurs ?

Et c’est là que survient un problème dont nous parlons beaucoup à l’Axul et ne cesserons probablement jamais de parler: Qu’arrive-t-il quand on met tous ses œufs dans le même panier ? Des choses pas géniales…

Les internautes n’utilisant plus que Google il devient encore plus performant, donc encore plus de personnes l’utilisent. C’est plutôt positif mais cela veut aussi dire qu’ils lui vouent une confiance totale dans ses résultats. Il peut vous amener sur un site qui raconte scientifiquement n’importe quoi juste parce que c’est celui qui a reçu le plus de visiteurs sur les mois passés.

Déjà quelques sites internet ont pu disparaître avec cette pratique parce qu’ils n’avaient plus assez de visiteurs si les visiteurs ne regardent que la première page de résultats. Les sites qui attirent le plus les internautes après leur recherche remontent dans les résultats: ce sont toujours les mêmes qui apparaissent en première page de cette façon. Les autres, en bas du classement n’ont quasiement plus de visiteurs. Google tout puissant

La puissance de ce moteur n’a fait que s’accroître au point qu’on finit par parler du monopole de Google: Il est devenu un verbe aux États-Unis, un peu en France aussi: ‘googueuler’ (sic). Les autres moteurs ne sont plus utilisés pour comparer les résultats, ce qui veut dire que si Google n’aime pas un site il peut le cacher. S’il est rémunéré par un autre, il peut le mettre en avant; et c’est le cas: ceux qui paient remontent, les sites e-commerce ne s’en privent pas. Si c’est un concurrent il peut le faire disparaître..

Google m’a tuer

Et c’est ce qui est arrivé à ProtonMail, un service de messagerie chiffrée avec des options payantes permettant à une entreprise et des salariés d’exister. Le site de l’entreprise a mystérieusement disparu des résultats de Google sur les recherches « email sécurisé » et « email chiffré » (en anglais). Sans visiteurs donc sans clients potentiels ils peuvent cesser d’exister très rapidement. Ils ont pu, non sans difficultés, rentrer en contact avec la firme américaine et faire corriger ce –bug– sur lequel ils n’auront aucun détail.

L’intérêt pour Google de voir disparaitre ProtonMail est de garder un maximum d’utilisateurs sur leur messagerie Gmail parce que la version gratuite permet de récupérer des données et de s’en servir pour la publicité ciblée, tandis que la version payante entre en confllit direct avec la version payante de ProtonMail. Ce n’est qu’une théorie plausible et nous n’aurons jamais de preuves pour accuser l’entreprise américaine d’avoir sciemment caché les résultats, mais quoi qu’il en soit cela démontre bien qu’avec une majorité d’utilisateurs sur Google et leur confiance absolue si le résultat n’apparait plus ou très bas dans les résultats, c’est comme si le site n’existait plus. S’il y a une entreprise exerçant uniquement en ligne derrière ce site elle peut fermer ses portes.

Enrayer la grosse machine

Et comme toujours un tel article ne va pas sans proposer une solution alternative: Vous pouvez utiliser d’autres moteurs de recherche et devriez comparer les résultats. Ne JAMAIS faire confiance qu’à un seul site, Google ou un autre, Wikipédia ou un autre. C’est ce qu’il y a de mieux pour éviter de mettre tous vos œufs et ceux des autres internautes dans le même panier. Heureusement il reste encore un peu de choix:

Qwant, Duckduckgo, Ixquick pour les jeunes alternatifs les plus connus, Yahoo ou Bing! pour les mastodontes et anciens. Il existe aussi des moteurs qui se basent directement sur les recherches et résultats des autres internautes mais sans intermédiaire: YaCy par exemple.

Cela vous demandera une période plus ou moins longue d’adaptation aux résultats puisqu’ils ne sont pas classés de la même manière, cela vous obligera à visiter plusieurs sites pour comparer ce qu’ils ont à dire avant de tomber sur le plus connu et ce n’est probablement pas une mauvaise chose ;)

Lien vers l’article de ProtonMail: https://protonmail.com/blog/search-risk-google/

Un autre article sur le sujet: https://www.nextinpact.com/news/101931-protonmail-accuse-google-avoir-ecarte-certaines-recherches.htm

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  1. Le 19 mars 2017 à 11 h 32 min

  2. Catégorie(s): Les services en ligne | Étiquettes : E-mail, Google, Moteur de recherche, Services en ligne Je cherche je trouve!